Faire cohabiter économie et écologie, c'est l'un des enjeux majeurs des années à venir. Si faire l'impasse sur la voiture semble très compliqué au quotidien et pour les trajets ponctuels, il existe des alternatives intéressantes à la fois pour la planète et pour le portefeuille. Prometteuse, la location de véhicules en autopartage participe à la révolution silencieuse qui remet peu à peu en question notre rapport traditionnel à la voiture. Autrefois bien personnel caractéristique d'un niveau social, celle-ci offre désormais des perspectives nouvelles dans les manières de se déplacer. Ce complexe changement de paradigme constitue une occasion unique de repenser notre mobilité personnelle, dans le but et l'espoir de la rendre plus harmonieuse avec nos impératifs financiers et écologiques.
Quelle est la viabilité économique du système de partage de véhicules ?
Pour certaines familles ou certains amateurs d'automobile, il semble difficile de concevoir un monde où la voiture personnelle n'existerait pas. Le partage de véhicules n'est pas tout à fait issu de ce monde, mais il ne s'en éloigne pas tant que ça. Le principe est assez simple : en adhérant à un service ou en recherchant des propriétaires sur une plateforme en ligne, le locataire dispose d'un accès à toute une gamme de véhicules disponibles sur les créneaux horaires de son choix. Bien sûr, les tarifs varient largement entre la location d'une Ferrari pour un aller-retour Paris-Monaco et celle d'une petite berline pour un week-end à 200 kilomètres de chez soi. C'est justement la flexibilité et la variété des possibilités qui fait que l'autopartage fonctionne bien. En effet, il est difficile de posséder plusieurs véhicules pour différentes occasions comme un déménagement, un mariage, un séjour en famille, un long trajet en montagne et des petits trajets en ville. Le partage de véhicule permet alors de sélectionner le transport le plus approprié à chaque évènement sans avoir besoin de multiplier les frais d'assurance et d'entretien. Ces frais sont en effet répartis entre les utilisateurs par le biais du tarif payé.
Au-delà de cet intérêt économique, réserver un véhicule sur un site comme fr.getaround.com s'inscrit dans une démarche plus globale de développement durable en milieu urbain, par le biais des axes suivants :
- Décongestion des centres villes et des axes routiers avec un moindre nombre de véhicules en circulation ;
- Optimisation des infrastructures de transport déjà en place qui complémentent le partage de véhicule ;
- Réduction des espaces nécessaires de stationnement pour une requalification urbaine en faveur d'espaces piétonniers ou dédiés à la végétation.
Une pratique appréciable d'un point de vue écologique
Comment se manifeste concrètement l'empreinte écologique du partage de voiture ? Si l'on considère que chaque véhicule mis en partage remplace potentiellement plusieurs voitures personnelles sur la route, la pratique montre son effet bénéfique direct sur la baisse de l'empreinte carbone générée par l'utilisation des voitures. La mutualisation des ressources favorise la réflexion quant à l'usage d'autres transports moins polluants et réduit le nombre des déplacements en voiture à ceux qui s'avèrent essentiels et irremplaçables. Mentionnons également que parmi les véhicules proposés en partage, un certain nombre s'avèrent électriques ou hybrides, ce qui peut permettre à des personnes n'ayant pas les moyens d'en acheter de les utiliser au quotidien pour participer à la transition vers une mobilité durable et douce.
Comme mentionné précédemment, moins de véhicules en circulation implique moins de besoins en termes de stationnement. En récupérant des espaces urbains faisant office de parking, les municipalités bénéficient d'une véritable occasion d'implanter des espaces verts supplémentaires indispensables à la transition écologique, qui aident à refroidir les villes et à absorber du CO2 en excès. L'autopartage joue aussi un rôle majeur sur notre comportement par rapport à la mobilité. Il incite ses utilisateurs à faire un usage conscient et rationnel du véhicule emprunté, et à privilégier lorsque cela est possible d'autres transports comme le vélo, le bus, le tram ou la marche. Par effet de boule de neige, ce changement de comportement pousse les villes à investir dans des aménagements urbains propices aux mobilités douces et plus respectueux de l'environnement : pistes cyclables sécurisées, centres villes entièrement piétons, limitation de portions de routes urbaines à basse vitesse, création de stations de recharge électrique et de partage pour les voitures, amélioration de l'offre de location de vélos, etc.
L'avenir du partage de véhicules, certainement prometteur
Que ce soit par son évident intérêt écologique ou par son aspect économique qui séduit aussi bien les classes moyennes que celles qui peinent à joindre les deux bouts, le partage de véhicules apparait comme une solution de mobilité durable et pertinente pour l'avenir. Certains défis attendent encore les entreprises ou les particuliers qui souhaitent développer ce mode de transport. D'abord, comme pour toute émergence nouvelle d'un comportement ou d'un produit, le public montre une certaine résistance le temps que la confiance se développe envers ce dispositif innovant. L'accessibilité peut parfois freiner le recours aux voitures louées, notamment pour les habitants des zones rurales ou des quartiers mal desservis par les transports en commun. En travaillant sur ces aspects, le partage de véhicules pourra rapidement se propager à grande échelle.
Les politiques régionales et départementales, mais également communales, ont un rôle crucial à jouer dans le processus. Elles vont encourager les individus et les professionnels à choisir le partage de véhicules en facilitant la règlementation, en proposant des prestations en faveur de la location de voiture, en installant des infrastructures dédiées à la recharge de voitures électriques et au partage de véhicule. Les véhicules autonomes pourraient également rejoindre le processus en cours de route, lorsque les véhicules commercialisés seront parfaitement fiables et accessibles à tous.
Déjà en vigueur avec succès dans certains pays, le partage de véhicules propose une alternative intéressante pour accompagner la transition vers la mobilité douce, grâce à des atouts écologiques et économiques indéniables. C'est finalement l'image même d'une transition sociale générale et de grande ampleur que reflète l'émergence de ce dispositif qui a tout à offrir à la planète et à nos portefeuilles.